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La troisième République sous la loupe de Midi Show

Les dirigeants du Courant populaire, Jamel Mars, du Courant démocrate, Nabil Hajji et du mouvement Ennahdha, Mohamed Goumani, étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 6 mai 2022, pour parler de la situation politique actuelle et de la nouvelle Constitution.


Le système politique n'est pas le problème

Le dirigeant du Courant démocrate, Nabil Hajji, a déclaré que les Tunisiens sont insatisfaits de leur situation socio-économique, soulignant que le président de la République est en train de gouverner tout seul, depuis neuf mois.

"Selon les sondages, 60% des Tunisiens sont mécontents de leurs conditions de vie", a précisé Hajji. Il a, dans ce contexte, mis en garde contre le taux de l'inflation qui ne cesse de monter.

"Le chef de l'Etat s'est accaparé tous les pouvoirs, depuis le 25 juillet. En 2012, il avait un rêve qu'il essaie de concrétiser, sans pour autant présenter des solutions aux problèmes du peuple", a lancé Hajji. 

Il a, par ailleurs, estimé que la situation actuelle est marquée par l’ambiguïté, se demandant dans ce sens, pourquoi les résultats officiels de la Consultation nationale n'ont pas été publiés.

"Pourquoi le choix d'une troisième République notamment que la Constitution n'est plus en cours et que le président détient tous les pouvoir?", s'est encore demandé Hajji.

Il a, dans ce sens, affirmé que le problème n'est pas le système politique, mais plutôt la manière de gouverner, précisant qu'on ne peut pas instaurer des réformes de cette manière.

La République du Chaos

Quant au dirigeant du mouvement Ennahdha, Mohamed Goumani, il a estimé que la proposition du président de la République, Kais Saïed, d'instaurer une nouvelle République, est marquée par l’ambiguïté.

"Qui a délégué Saïed à instaurer la nouvelle République?", s'est demandé le dirigeant d'Ennahdha.

Et d'ajouter : "Cette République sera celle du chaos".

L'invité de Midi Show a ajouté que le chef de l'Etat veut changer l'Histoire de la Tunisie, en se basant sur des illusions.

Goumani a, dans la même optique, critiqué le monopole du pouvoir de Kais Saïed, considérant que sa légitimité doit être remise en question.

Les partis politique n'ont pas été écartés

Pour le dirigeant du mouvement populaire, Jamel Mars, le président de la République a un projet pour instaurer la  troisième République, soulignant que 500 mille citoyens ont participé à la Consultation nationale.


"Ce nombre est suffisant pour comprendre les ambitions des Tunisiens", a-t-il avancé.

Il a, par ailleurs, déclaré qu'il n’y a pas de démocratie sans partis politique, affirmant, dans ce sens, que le chef de l'Etat ne les a pas écartés.

"D'ailleurs, ceux qui ont soutenu, parmi ces derniers, les mesures du 25 juillet, sont concernés par le Dialogue.", a-t-il noté.